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Histoire-Généalogie, la vie et la mémoire des hommes

Le château du bord de la Moselle :

Sa construction remonterait au début du XIVème siècle et serait due à l'initiative d'Henri III et de sa femme Isabelle. Les écrits de cette époque parlent de la construction d'un "hôtel".

Cette bâtisse était située au bas de la rue Roger Salengro actuelle, sensiblement face au pont qui permettait le passage de la Moselle. On y remarque encore certains vestiges et spécialement un four qui se trouve dans une maison attenante.

Le château du bourg était célèbre, il contrôlait l'entrée du Pont de bois. Ses dépendances étaient immenses et on prétend même que la "Porte de France" en était une des entrées : elle est datée de 1567. Par ce château, lit-on dans l'ouvrage de Dom Calmet, Pont-Saint-Vincent devenait "un comté princier et le plus seigneurial du Duché de Lorraine."

Ce château fut démoli vers 1636 sur l'ordre de Louis XIII, durant la Guerre de Trente Ans et les religieux firent transporter 25 672 pieds cubes de pierres de taille, 8 colonnes avec corniches qui ornaient la façade du château et 3 562 pieds cubes de pierres qui avaient été préparés pour la construction du pont, au village de Bosserville. Ces matériaux servirent, en 1566, à la construction de la chartreuse, l'ancien séminaire diocésain : commune d'Art-sur-Meurthe.

L'emplacement général de ce château se situait dans les propriétés actuelles "Mangeot et Grandidier" des rues Gambetta et Salengro, sur le bord de la Moselle.

rue salengro

Les résidents et / ou propriétaires :

début du XIVe
Henri III
fin XIVe
Famille des Neufchâtel

début du XVe

Ferry de Lorraine et Marguerite de Joinville-Vaudémont

XVe

Antoine de Vaudémont

1414
Thyrion Laleman
 
1470
Nicolas de Vienne "Seigneur de Pont-Saint-Vincent"
 
vers 1478
1509
Esseline de Montjoye
 
1510
Oswald de Thierstein
vers 1515
Famille de Stainville (Louis de)

1562

Nicolas de Lorraine-Mercoeur (Duc de Mercoeur, Comte de Vaudémont) : (traité de Blâmont) : construction d'une demeure de style renaissance à côté du "vieux château".

Blason des Lorraine - Mercoeur
Vers 1570
Jean CLAUDE ("en son vivant châtelain et seigneur de Pont Saint Vincent")
1577 à 1610
Personnel attaché à la garde et à l'entretien. Propriété de François de Vaudémont jusqu'à sa démolition vers 1636.
Blason des Lorraine - Mercoeur
de 1610 à 1626
François de Vaudémont (futur François II), sa femme Christine de Salme, leur fils Charles (futur Charles IV) et leur fille Henriette séjournèrent à maintes reprises dans le château.
Blason des Lorraine - Mercoeur
1612
François de Fisson : "régisseur du château"
Fisson

Description du château dans d'anciens écrits :

  • le 5 septembre 1393 : Marguerite, fille de Marie de Luxembourg, épouse en troisième noce Ferry de Lorraine (Seigneur de Rumigny et de Boves, fils cadet du duc de Lorraine Jean 1er), à Pont-Saint-Vincent où leur maître d'hôtel acheta du poisson à deux pêcheurs du village. Le couple séjournait au château du Pont qui leur appartenait. Ils y revinrent régulièrement. L'aîné de ce mariage : Antoine, Comte de Vaudémont, fut l'aïeul du Duc René II de Lorraine et la souche de la monarchie Austro-Hongroise.

  • le 3 juillet 1410 : une réunion de famille des Comtes de Vaudémont eu lieu au château de Pont-Saint-Vincent. Cette réunion qui portait le nom "journée contre Madame de Chastel", découlait d'un conflit entre les Vaudémont et Alice de Joinville sur l'aveu et dénombrement de la terre de Chaligny qu'elle possédait (ceci lui étant demandé par le Duc Charles II de Lorraine), et qui empiétait sur les terres de Pont-Saint-Vincent alors sous le contrôle des Vaudémont.

  • "on travaille au boulevard placé devant la porte, aux fossés, aux murailles du château, aux barbacanes, aux toitures. L'année suivante, on exécute des travaux de charpente sur les deux angles du mur du château ; on refait la tour au-dessus de la porte et la tour par devers Madon. En 1455, Monseigneur Antoine de Vaudémont, fait construire une vys de pierre (escalier tournant) au château de Pont-Saint-Vincent ; en 1466, on fait un ouvrage de massonnerie sous la tourelle du chastel devers Madon, on travaille aux ponts et aux toitures du château, de la halle, du four et des pressoirs bannaux". (Paul Fournier, "Chaligny, ses seigneurs et son comté").

  • vers 1506 : Le Duc René II "fit abattre la moitié des deux tours du château de Pont-Saint-Vincent lesquelles tombaient en ruine, et les fit reconstruire."
  • vers 1570 : une demeure de style rennaissance est construite à côté du "vieux château". Son entrée comprenait une avancée avec colonnades, huit au total, et différents motifs de décoration (ces colonnes et une partie des pierres servirent à la construction de la Chartreuse de Bosserville).

  • vers 1577 : Inventaire du mobilier, à la mort de Nicolas de Vaudémont :
    "il y avait au dessus du rez-de-chaussé 2 étages, s'y trouvaient un cabinet de travail attenant à la chambre à coucher de Monseigneur Nicolas de Vaudémont, une salle d'armes, puis trois chambres où devaient coucher les enfants ou les invités...", dans le cabinet de travail se trouvait la majeure partie d'une collection de médailles et de pièces : "nous avons fait exhibition d'une boîte pleine de médailles, à trois étages, au plus bas desquels étoient comprises les pièces d'or". La vaisselle et l'argenterie comprenaient : "quatre vingt dis sept platz, tant de verre, façon Venize ou semblables, neuf assiettes de même". Parmi les objets d'ornementation, citons : "des vases, pièces de cristal, plusieurs statues, dont ung statut d'homme en bronsse, se tirant une espine du pied". Dans les différentes pièces et vestibules étaient accrochés 36 tableaux représentant les ducs de Lorraine ou leurs parents (Henri II, François 1er, Charles Quint empereur, Philippe II roi d'Espagne, Charles le Téméraire...)."Dans le cabinet de travail : une table de noyer, un pupitre escritoire, une pelle à feu, la pincette et les deux andiers de fer".
    "En la chambre proche dit le cabinet où souloit coucher Monseigneur de Vaudémont : un pavillon couvert de velours rouge, passement d'argent, avec franges de mesme, les rideaux de satin passementé de mesme, un matelas, deux licts, deux traversins, une couverte de taffetas rouge, picquée en bâtons rompus, deux mantes, une rouge et l'autre blanche, deux tapis de drap vert, deux autres tapis de futesne imprimé de couleurs, six pièces de tapisserie de serge incarnatte, imprimé de couleur à piliers et chapiteaux, quatre tableaux de géographie, une d'Afrique, une de France et deux du monde universel, une table de noyer qui se tire à deux bouts, la crédence de mesme, trois chaises, unze escabeaux, sçavoir six de noyer et cinq de chesne, ung petit siège de velours rouge, ung coffre de Flandre servant de chaise-percée, deux andiers, une pelle à feu et tenaille de fer".

    Le cabinet des armes comprenait plus de 50 pièces auxquelles s'ajoutaient certainement l'armement particulier de la garde. Voici la liste de celles appartenant à Monseigneur de Vaudémont :
    "Neuf espieux blancz et deux daï, tous à manche noir, avec une hachette d'armes, six javelins, quatre harquebouzes, trois à rouet et une à mesche, quatorze pistollets, trois fourniments, façon Milan, avec trois pulvérins, équipées de soye rouge, noire et verde avec crépines d'or, deux chapeaux de velours et ung de taffetas picquez, tous ayant les cordons d'or et d'argent entremeslez de soye, huit espèces assorties de leurs dagues, quatre argentées et quatre dorées..." y est ajouté :"Ez caves : sont estéz trouvés dix verlins en vins, audit chasteau y a ung horloge, au-dessus de la cuysine dudit lieu, signé Jasmin".

  • En 1615 : 4 hommes du comté (certainement la compagnie bourgeoise, sorte de milice villageoise composée de bourgeois) gardent des femmes accusées de sorcellerie dans les caves du château de Pont-Saint-Vincent.

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